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Telegram entre dans l’ère de la monétisation. L’application annonce en effet sa volonté de générer des revenus à partir de 2021, afin de compenser les dépenses liées à un nombre toujours plus important d’utilisateurs. Pourquoi Telegram change-t-elle de business model ? Sur quoi repose sa nouvelle stratégie ? Essayons d’y voir plus clair.
Telegram, l’application de messagerie qui décolle
WhatsApp ou Facebook ne sont pas les seules applications offrant un service de messagerie instantanée. Telegram ou encore Signal sont de plus en plus utilisées en Europe. Si l’application à l’avion en papier blanc est encore loin de faire de l’ombre aux géants, elle peut toutefois se vanter de séduire près d’un demi milliard d’utilisateurs.
Malgré ce succès, l’application a toujours souhaité rester indépendante, alors qu’elle aurait pu céder à la tentation et se faire racheter par un grand groupe. Pavel Durov, co-fondateur de Telegram, a toutefois souligné qu’il désirait privilégier le respect de ses utilisateurs et la qualité de son service en conservant son indépendance. Cette précision apportée est sans aucun doute une remarque acerbe visant WhatsApp, qui avait été rachetée en 2014 par Facebook.
Monétisation de Telegram : pourquoi ce changement de business model ?
Alors que l’application de messagerie était jusqu’à présent entièrement gratuite, Pavel Durov explique pourquoi il devient nécessaire aujourd’hui de changer de modèle économique. Le nombre d’utilisateurs ne cesse de croître et devrait dépasser sous peu le nombre de 500 millions. S’il était possible jusqu’à présent de se contenter d’une version gratuite, il est temps désormais de passer à la monétisation. Un trafic aussi important génère en effet des dépenses de plusieurs centaines de millions de dollars par an. Auparavant, Pavel Durov prenait en charge personnellement les frais occasionnés. Si Telegram veut pouvoir offrir une expérience utilisateur satisfaisante, elle doit revoir sa stratégie. L’objectif n’est pas de tirer un trait sur la version gratuite, mais de trouver des sources de revenus.
Comment Telegram va-t-elle s’y prendre pour générer des revenus ? Dans un premier temps, l’entreprise compte fonctionner de deux façons : les fonctionnalités Premium et la publicité.
Les fonctionnalités Premium
Telegram souhaite proposer des fonctionnalités premium aux utilisateurs et aux équipes commerciales. Plusieurs options payantes seront mises à disposition des utilisateurs. Les fonctionnalités existantes ne seront toutefois pas concernées par cette montée en gamme. Seules de nouvelles fonctionnalités relèveront de la gamme Premium.
Note de l’agence : En matière de fonctionnalités gratuites, Pavel Durov a parallèlement annoncé l’arrivée de chats vocaux.
Les contenus publicitaires
L’application désire permettre aux entreprises de créer des contenus publicitaires qui seront diffusés sur l’application. Les publicités apparaitront sur les chaînes publiques de Telegram. Si certaines s’affichaient déjà sur les groupes publics, elles étaient conçues par des plateformes tierces, et non par les entreprises utilisatrices de l’application.
Pavel Durov insiste toutefois sur un point. Afin de rassurer celles et ceux qui pourraient s’inquiéter de voir les publicités intrusives se multiplier sur l’application, le co-fondateur appuie sur le fait que les contenus de sa propre plateforme publicitaire ne nuiront pas à l’expérience utilisateur. Il s’agira en effet de contenus publicitaires non intrusifs, respectant ainsi la vie privée. Il ajoute en effet que les discussions privées ne seront pas concernées par cette nouveauté. Les utilisateurs n’auront par conséquent pas à craindre de voir leurs échanges parasités par des publicités.
Ce changement de business model pourra profiter à tous. Si l’application génère d’importants revenus, elle souhaitera bien entendu améliorer l’expérience utilisateur de la communauté. Les groupes publics auront par exemple droit à du trafic gratuit, s’ils sont de taille importante.
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